Washington est « préoccupé » par les tentatives de légitimation de Bachar al-Assad
20 mars 2022

Les États-Unis ont exprimé leur inquiétude face aux tentatives de légitimation du président syrien, Bachar al-Assad.
Cela s’est produit dans le contexte où le vice-président des Émirats arabes unis, Mohammed bin Rashid Al Maktoum, a reçu Assad hier, vendredi, à Dubaï, lors de la première visite de ce dernier dans un pays arabe depuis 2011, selon des déclarations du porte-parole du département d’État américain, Ned Price, vendredi soir.
« Nous sommes profondément déçus et préoccupés par cette tentative apparente de légitimer Bachar al-Assad, qui reste responsable de la mort et des souffrances d’innombrables Syriens, du déplacement de plus de la moitié de la population syrienne, de la détention arbitraire et de la disparition de plus de 150 000 hommes, femmes et enfants. » Price a dit.
Il a ajouté que son pays « ne soutient pas les efforts visant à réhabiliter Assad et ne soutient pas les efforts visant à normaliser les relations avec lui », soulignant que Washington a clarifié sa position à ce sujet à ses alliés, selon ce qui a été rapporté par les médias américains, y compris le site d’information « Newsweek ».
Le porte-parole du département d’État américain a déclaré que son pays «exhorte les pays qui envisagent de traiter avec le régime d’Assad à ne pas oublier les atrocités horribles commises par le régime contre les Syriens au cours de la dernière décennie», ainsi que «les efforts continus du régime pour empêcher l’arrivée d’une grande partie de l’aide humanitaire et assurer la sécurité du pays.«
Hier, le président du régime syrien, Bachar al-Assad, a rencontré le vice-président des Émirats arabes unis, Mohammed bin Rashid Al Maktoum, à Dubaï, lors de la première visite dans un pays arabe depuis 2011.
L’agence de presse officielle des Émirats arabes unis, WAM, a déclaré qu’Al Maktoum avait reçu Assad et la délégation qui l’accompagnait à Dubaï, qui comprend son ministre des Affaires étrangères Faisal Miqdad (sans détails sur la visite).
Il s’agit de la première visite de ce type du chef du régime syrien dans un pays arabe, depuis la suspension de l’adhésion de Damas à la Ligue arabe en 2011, à la suite de la répression par le régime d’Assad des manifestations pacifiques appelant au transfert du pouvoir, qui a plongé le pays dans une guerre dévastatrice.