Tunisie… Saeed promet que le prochain parlement exprimera la volonté des Tunisiens
10 avril 2022

Tunisie/ TEH: Le président tunisien Kais Saied a promis, samedi, que le prochain parlement exprimera la volonté des citoyens, soulignant que les prochaines élections se dérouleront selon un nouveau système de vote.
Saied a déclaré, dans un discours diffusé sur la page Facebook de la présidence, que « les martyrs de la patrie qui sont tombés le neuvième avril 1938 ont exigé que la souveraineté appartienne au peuple ».
Il a ajouté : « La Tunisie a une histoire pleine des gloires de ses martyrs et de la pensée nationale éclairée. »
Samedi, coïncide avec le 84e anniversaire de la journée des martyrs des événements du 9 avril 1938, au cours desquels des dizaines de Tunisiens ont été tués par des soldats Français lors de marches pacifiques pour exiger un parlement tunisien et des réformes politiques pendant la Français’occupation du pays (1881-1956).
Saied a ajouté: « Les Tunisiens sont déçus par le parlement (…), mais le prochain parlement exprimera leur volonté honnêtement et sincèrement, contrairement à ce qui s’est passé au cours des dernières décennies. »
Et il considérait que « le dialogue ne se fera qu’avec des patriotes honnêtes, loin de tous ceux qui sont tombés dans les bras de l’extérieur (sans nommer les partis) ».
Saied a expliqué que les élections « se dérouleront sur la base d’un nouveau système de vote ».
Le président tunisien n’a pas clarifié la nature du nouveau mécanisme, mais il a récemment signalé plus d’une fois une tendance à changer le système de vote pour la méthode de vote pour les individus au lieu de listes, comme ce fut le cas dans le passé.
Il y a quelques semaines, Saied a annoncé qu’« un référendum populaire sera organisé le 25 juillet, avec la participation de chacun pour exprimer son opinion sur la nature du système politique, puis un comité commencera plus tard à formuler les résultats du référendum dans un texte juridique, et le peuple dira sa parole lors de l’organisation des élections du 17 décembre prochain ».
Le 30 mars, le parlement tunisien a tenu une session publique virtuelle, au cours de laquelle il a voté en faveur de l’annulation des décisions « spéciales » de Saied.
Quelques heures après cette session, Kais Saied a annoncé la dissolution du parlement, prétendant « préserver l’État et ses institutions », considérant que la réunion du parlement et ce qui a été publié par celui-ci « une tentative de coup d’État manquée ».
La Tunisie traverse une grave crise politique depuis le 25 juillet dernier, date à laquelle Saïd a commencé à imposer des mesures exceptionnelles, notamment le gel des pouvoirs du Parlement, la promulgation de lois par décret présidentiel et la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature.
Les forces tunisiennes considèrent ces mesures comme un « coup d’État contre la constitution », tandis que d’autres les considèrent comme une « correction du cours de la révolution de 2011 », qui a renversé le président de l’époque, Zine El Abidine Ben Ali, tandis que Saied a déclaré que ses mesures sont « des mesures dans le cadre de la constitution pour protéger l’État d’un danger imminent », rapporte le magazine en ligne The Eastern Herald.